23 septembre 2022 |
PARTAGER :
Par Mise en page : Javier Garcia - Responsable des communications
Réponses au questionnaire du CQT sur les arts et la culture - élections provinciales 2022
Nos engagements pour la culture s’articulent sur deux axes.
1. Création d’un fonds culturel à partir des revenus d’une taxe sur les géants du web
Il faut investir davantage dans la culture car il s’agit d’un investissement payant. La culture est un formidable vecteur économique pour les villes et les régions. Vous êtes à même de constater, comme nous, combien la ville de Montréal bénéficie d’un Quartier des spectacles aussi vibrant. C’est aussi vrai à Québec, en Abitibi, en Estrie ou ailleurs : la culture unit les gens. Nous sommes donc déterminés à la soutenir financièrement.
En plus des investissements gouvernementaux nécessaires à son développement, nous proposons, pour créer de nouvelles sources de revenus, de mettre sur pied un nouveau fonds dédié à la culture et aux médias, qui soutiendra la création québécoise.
Ce fonds sera financé par l’imposition d’une taxe temporaire de 3 % sur le chiffre d’affaires des géants du numérique dont le chiffre d’affaires mondial dépasse 1 G$ et qui ne déclarent pas leurs revenus au Québec, et ce jusqu’à l’adoption de mesures fiscales cohérentes et globales par l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE).
Nous permettrons ainsi une contribution équitable des géants du web à l’écosystème culturel québécois. Il est plus que temps de demander aux géants du web de faire leur part pour contribuer à notre culture, à l’instar de la France et de l’Australie.
2. Les états généraux sur les arts vivants
Le plus rapidement possible après son élection, un gouvernement libéral tiendra des états généraux sur les arts vivants qui porteront notamment sur le théâtre, la musique, la danse, le théâtre pour enfants, les grandes écoles (École supérieure de danse, conservatoires, etc.). La pandémie de la COVID-19 a laissé des blessures profondes dans le tissu social des artistes et a entraîné non seulement des pertes de revenus, mais aussi des réorientations de carrière dont on peine à saisir la pleine ampleur, encore aujourd’hui.
En présence de représentants issus du milieu, nous organiserons des rencontres publiques pour dresser un portrait clair des besoins et des perspectives d’avenir.
En fait, nous ferons ce qui aurait dû être fait par le gouvernement : écouter le milieu culturel pour envisager son avenir, avec comme objectif principal de brosser un tableau de la situation en cette période post-pandémique et d’établir un plan spécifique de soutien aux arts vivants. Un soutien financier, certes, mais aussi un soutien psychologique, lorsque nécessaire.
Il s’agira notamment de se pencher sur le bilan de l’aide financière apportée durant la pandémie, les perspectives futures, la détresse psychologique des artistes, la place grandissante du numérique, la relève et la diffusion culturelle dans les régions.
Pour aider les familles qui subissent les contrecoups de l’inflation, nous proposons plusieurs mesures fiscales dans notre « Plan portefeuille ». On parle de baisses d’impôts pour la classe moyenne, de congé de taxes de vente sur les produits essentiels et d’une bonification du crédit d’impôt de solidarité pour les plus démunis. Ce sont 5 000$ par année que nous comptons redonner aux familles du Québec. Pour les aînés de plus de 70 ans, nous offrirons également une allocation annuelle de 2 000 $. En redonnant de l’oxygène aux familles québécoises, elles retrouveront la liberté de faire leurs choix notamment en matière de consommation de produits culturels.
En ce qui concerne une nouvelle vague de COVID cet automne, nous espérons que les mesures mises en place par la Direction nationale de santé publique contribueront à en limiter les impacts pour les artistes. Si la situation venait qu’à avoir un fort impact négatif sur l’industrie culturelle, des mesures d’aide financière seront élaborées en consultation avec les acteurs de l’industrie.
En terminant, au sujet de la visite de jeunes d’âge scolaire au théâtre, nous croyons en effet qu’il s’agit d’une excellente mesure et qu’il faut la maintenir, voire la bonifier. La nouvelle Politique culturelle - un legs libéral important - met à l’avant-plan la question du maillage entre la culture et l’éducation. Il faut donc favoriser les sorties scolaires, mais aussi la place de la culture à même le cursus scolaire. On ne parle pas exclusivement des jeunes ! Les adultes aussi pourront bénéficier tout au long de la vie de contacts renouvelés avec le milieu culturel et de nouvelles disciplines artistiques.