À la suite de la conférence de presse organisée hier à la Cinémathèque québécoise pour prévenir le nouveau gouvernement qu'il est crucial de ne pas faire de compression en culture, nous vous relayons un communiqué émis par le regroupement spontané mis sur pied pour l'occasion afin de contrer toute compression en culture. Le Conseil québécois du théâtre fait partie des associations qui se sont regroupées et, à la lecture des journaux Le Devoir et La Presse, (et d'autres sans doute) vous verrez la très bonne couverture de presse qui résulte de ces démarches. Il va sans dire que le CQT suivra les étapes à venir, dont l'annonce des crédits qui seront alloués au budget de la culture, et qu'il vous fera savoir ce qu'il en est.
Le milieu culturel se rassemble
Montréal, le 6 juin 2003 - Pour la première fois depuis près de vingt ans, le milieu culturel québécois s'unit pour dénoncer d'éventuelles compressions budgétaires au ministère de la Culture et des Communications du Québec (MCCQ). En effet, à la veille du premier exercice budgétaire du nouveau gouvernement libéral et réagissant aux nombreuses rumeurs sur la réduction du budget culturel québécois, le secteur des arts et lettres, les industries culturelles ainsi que les institutions muséales font front commun pour mettre en garde le ministre des Finances contre une compression des dépenses dans le secteur culturel.
Le regroupement tient à rappeler au gouvernement libéral que la plate-forme électorale qui lui a permis de se faire élire fait grand cas de l'importance du soutien à la culture, “ ?de faire de la culture l'une des missions privilégiées de l'État québécois ”. De plus, l'ensemble du milieu culturel tient à souligner les engagements répétés du premier ministre Jean Charest à défendre et soutenir davantage la culture québécoise. Toujours dans la plate-forme culturelle libérale, De rempart à tremplin, on peut lire que “ ? la culture est l'un des piliers majeurs de l'identité et de la société québécoise ”. En ce sens, nous exhortons le ministre Séguin à respecter les engagements électoraux de son parti et l'invitons à garder intacts les crédits du MCCQ engagés par le gouvernement du Québec jusqu'au déclenchement des élections, ainsi que ceux des autres ministères qui investissent en culture.
Il importe de rappeler qu'il serait contradictoire de voir le Parti libéral du Québec mettre en péril les crédits des institutions dont dépendent les créateurs et les industries culturelles, lui qui a présidé à la mise en application de la Loi sur le statut de l'artiste et à la mise en place de la politique culturelle du Québec qui créa, entre autres, le Conseil des arts et des lettres du Québec (CALQ) et la Société de développement des entreprises culturelles (SODEC).
Selon Pierre Curzi, président de l'Union des artistes et principal porte-parole du regroupement, moins d'argent en culture veut dire moins de productions théâtrales et musicales, moins de films, moins d'expositions, moins d'événements et de festivals, moins d'organismes artistiques, moins d'&eolig;uvres interactives, moins d'émissions de télévision, moins de disques, moins de livres, moins de rayonnement international, moins de recherche et de création, moins de ressources pour protéger le patrimoine, vivant et bâti, et les collections, moins de cachets, moins d'emplois et moins de revenus. “ Des compressions, souligne-t-il, ça veut aussi dire des fermetures d'entreprises, d'institutions et d'ateliers. Partout à Montréal, à Québec comme dans toutes les régions, ça veut dire que les citoyens auront moins accès à notre culture. Pour nous, c'est clair, c'est pas de compression en culture ! ”
Au moment où les productions québécoises sont montées sur les plus grandes scènes du monde, où les artistes et les professionnels de la culture du Québec remportent des prix parmi les plus prestigieux, où les films québécois font le plaisir des cinéphiles de toute la planète, bref où les expressions de la culture québécoise atteignent tous les sommets, comment le Ministre des Finances peut-il envisager faire des compressions dans un secteur déjà largement sous-financé? Si la culture permet au Québec de rayonner à l'étranger, elle permet avant tout à notre société de définir son identité, ses valeurs, ses racines.
Rappelons que ce regroupement compte dans ses rangs :
Alliance of canadian cinema, television & radio artists (ACTRA),
Association québécoise de l'industrie du disque, du spectacle et de la vidéo (ADISQ),
Association nationale des éditeurs de livres (ANEL),
Association des producteurs de film et de télévision du Québec (APFTQ),
Association des professionnels de la vidéo du Québec (APVQ),
Association québécoise des auteurs dramatiques (AQAD),
Association québécoise des critiques de cinéma, (AQCC),
Association des réalisateurs et des réalisatrices du Québec (ARRQ),
Canadian actors equity association(CAEA),
Conseil des métiers d'art du Québec (CMAQ),
Conseil du Québec de la Guilde canadienne des réalisateurs (CQGCR),
Conseil québécois des arts médiatiques (CQAM),
Conseil québécois de la musique (CQM),
Conseil québécois du théâtre (CQT),
Conseils régionaux de la culture (CRC) de l'Estrie, de la Montérégie, du Saguenay-Lac-Saint-Jean, de la Mauricie-Centre-du-Québec, de l'Outaouais, de Lanaudière, du Bas-Saint-Laurent, de l'Abitibi-Témiscamingue et de Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine,
Quebec writers' federation (QWS),
Regroupement des artistes en arts visuels du Québec (RAAV),
Regroupement des centres d'artistes autogérés du Québec (RCAAQ),
Regroupement indépendant des diffuseurs d'événements artistiques unis (RIDEAU),
Regroupement des producteurs multimédia (RPM),
Regroupement québécois de la danse (RQD),
Société des auteurs de radio, télévision et cinéma (SARTEC),
Société des musées québécois (SMQ),
Société professionnelle des auteurs et compositeurs du Québec (SPACQ),
Syndicat des techniciennes et techniciens du cinéma et de la vidéo du Québec (STCVQ),
Union des artistes (UDA),
Union des écrivaines et écrivains du Québec (UNEQ),
Writers Guild of Canada (WGC).
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Renseignements :
Christiane Dupont
Responsable des communications
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