À 8 jours du budget provincial,

À 9 jours de l'ouverture des salles en zone rouge,

À 10 jours de la Journée mondiale du théâtre,

 

il est vrai que nous sommes soulagés d'apprendre que les artistes pourront recommencer à rencontrer leur public partout sur le territoire. Il est vrai aussi que nous sommes soulagé·e·s de «lire entre les lignes» que la Mesure particulière d'aide à la diffusion devrait être reconduite.

 

Par contre, depuis des mois nous demandons aussi au gouvernement d'investir directement dans l'aide aux artistes à travers une injection importante de fonds au CALQ pour soutenir les activités de création, recherche et préproduction. Cette demande, on le sent bien, suscite peu d'engouement chez nos interlocuteurs.

 

Pourtant, les constats qui émanent du rapport publié par la Fédération nationale des communications et de la culture en début de semaine sont alarmants et confirment ce que nous répétons depuis des mois: ce sont les artistes qui écopent le plus directement de la crise actuelle. Et si nous savons que plusieurs bénéficiaires de la Mesure d'aide à la diffusion ont fait tout ce qu'il fallait pour que les sommes reçues ruissellent jusqu'aux artistes, ça concerne un trop petit pourcentage des gens de notre milieu.

 

La réouverture des salles avec des jauges réduites ne représente pas la fin de la crise. Tout le monde sait bien que nous assisterons à un embouteillage en diffusion qui risque d'avoir des répercussions non pas pendant quelques semaines, mais pendant plusieurs mois. Nous travaillerons dans les prochaines semaines à l'élaboration d'un plan de relance complet, mais nous réitérons d'emblée notre demande prébudgétaire.